• article d'OWNI,  lien: http://owni.fr

    Inscrire la propriété intellectuelle dans la Constitution tunisienne, en voilà une idée saugrenue et inquiétante qui mobilise le Parti Pirate local, T’Harrek et Fi9, deux groupes autonomes œuvrant pour renouveler la démocratie, et HackerScop, la coopérative de travailleurs montée par le hackerspace de Tunis. Ce samedi, ils organisaient une table ronde de sensibilisation avec des cinéastes et des vendeurs de DVD. Elle fait partie de leur contre-opération, baptisée “el fikr mouch milk”, “l’idée n’est pas une propriété”.

    Actuellement, le pays est en transition. Suite au départ du dictateur Ben Ali en janvier 2011, une assemblée a été désignée pour rédiger une nouvelle Constitution, avec le 23 octobre dernier comme date butoir. Si l’objectif n’est pas complètement atteint, une partie a déjà été dévoilée. L’article 26 est clair :

    La propriété intellectuelle et littéraire est garantie.

    “On sentait que ça venait de l’extérieur”

    Cet été, les Tunisiens ont vu surgir une “campagne nationale de sensibilisation sur la contrefaçon en Tunisie”, Bidoun taklid, littéralement “sans contrefaçon”. Mais ce n’est pas un plagiat de la chanson de Mylène Farmer. Empreinte de main rouge sang en guise de logo, fond noir et gris anthracite, musique du spot radio dramatisante (on s’est permis de l’embedder sans leur autorisation), la Tunisie a aussi peur que la France de Bruno Gicquel :

    Azza Chaouch, membre de hackerspace.tn et étudiante en droit, se souvient :

    On ne comprenait pas d’où ça venait, en Tunisie, la contrefaçon fait vivre plein de monde, veulent-ils plus de chômeurs ? Et ils ont mis les moyens : il distribuait des tracts à la gare, avec du beau papier, ils ont un site. On sentait que ça venait de l’extérieur.

    De fait, ça vient en partie de l’extérieur. Lancée officiellement par le Centre des jeunes dirigeants  de Tunisie (CJDT), a reçu le soutien du bureau méditerranéen du Middle East Partnership Initiative. Le MEPI, qui n’a pas répondu à nos questions, tout comme le CJDT, est un outil du soft power américain financé par le Départment d’État américain. Logique, selon Slim Amamou, l’emblématique figure de la révolution tunisienne, membre du Parti Pirate :

    La propriété intellectuelle est une politique d’État pour les États-Unis. Les ambassadeurs américains sont tenus de présenter un rapport chaque six mois sur l’avancement du pays dans lequel ils sont en termes de propriété intellectuelle.

    Et de pointer vers un des câbles diplomatiques fuités par WikiLeaks sur le climat de l’investissement début 2010. Il souligne les efforts de la Tunisie pour rentrer dans le rang :

    Bien que le concept et l’application de la protection  de la propriété intellectuelle en soient encore à leurs débuts, le gouvernement fait des efforts pour susciter une prise de conscience et a accru son effort de régulation dans ce domaine.

    Car la Tunisie est un pays où la contrefaçon de biens matériels fleurit, ce qui lui vaut d’être sous la pression depuis plusieurs années de la part de l’OMC. Le pays est en effet membre de l’Organisation mondiale du commerce depuis 1995, organisme international où les États-Unis pèsent de tout leur poids. La législation a déjà évolué dans son sens avec une batterie de lois en 2001.

    La Tunisie 2.0 est aux urnes

    La Tunisie 2.0 est aux urnes

    Le 23 octobre, la Tunisie a rendez-vous avec l'Histoire, pour l'élection de son Assemblée constituante. À Tunis, OWNI a ...

    Et son soutien direct n’est pas nouveau. Le câble évoque “une initiative soutenue par le gouvernement américain, mise en œuvre par le ministère du Commerce, en lien avec le United States Patent and Trademark Office  (USPTO) [qui] fournit une formation aux fonctionnaires dans le champ du renforcement de la régulation de la propriété intellectuelle.”Et d’enchainer sur l’annonce d’une nouvelle législation dans le sens des États-Unis.

    Faire peur

    La chute de Ben Ali ne semble pas avoir diminué l’influence états-unienne dans le domaine. L’argumentaire rappelle celui d’ACTA, le traité anti-contrefaçon initié par les États-Unis et le Japon, négocié en secret, jugé liberticide et rejeté à ce titre par le Parlement européen cet été. De façon habile, la culture n’est pas pour le moment dans leur collimateur : “notre campagne s’intéresse seulement a la contrefaçon de marques mais pas encore à la contrefaçon des autres matières de la propriété intellectuelle.”

    En revanche, il met en avant les dangers pour la santé et la sécurité des consommateurs, plus à même de toucher le quidam :

    Pour le consommateur la contrefaçon présente de grands dangers notamment sur sa sante et sa sécurité en fonction des produits contrefaits qu’il consomme ces produits peuvent aller des médicaments contrefaits aux jouets et pièces de rechange automobiles aux produits cosmétiques, d’électroménagers, d’habillement ou alimentaire qui ne respectent aucune norme de qualité.

    L’impact économique est aussi souligné : “La contrefaçon se traduit par une perte de chiffre d’affaire et de bénéfice et par conséquent elle se traduit par une baisse de la rentabilité et la perte de certains marchés”, etc.

    Cliquer ici pour voir la vidéo.

    100 000 familles concernées

    Par principe, le Parti Pirate est hostile à la notion de propriété intellectuelle. Slim martèle :

    D’abord la propriété intellectuelle comme concept c’est une aberration. Ils veulent faire passer des gens qui copient pour des voleurs. La copie est un droit humain depuis le début de l’humanité. Point.

    Quant à l’argument économique, encore faut-il connaître la nationalité des entreprises concernés. Pour les opposants au projet, cette inscription dans la Constitution ne ferait qu’aggraver l’économie déjà en berne :

    Il est difficile de dénombrer le nombre exact des familles touchées par cette loi, mais nous savons qu’un minimum de 100 000 familles sont dépendantes de ses petits commerces qui vivent de la vente de DVD, ou de la vente des démodulateurs TV, ou encore des produits dérivés à bas prix venus de Chine reproduisant des technologies autrement trop coûteuses pour le marché tunisien.
    Plus largement, les étudiants n’ont pas les moyens d’acheter des livres et apprennent grâce aux photocopies, et le public tunisien n’a pas les moyens de s’offrir les DVD originaux des grandes multinationales vendus à un prix exorbitant.

    Pour échelle, le kebab vaut là-bas quatre fois moins cher qu’en France, alors acheter des titres sur iTunes… Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce que le centre commercial Galerie 7 et ses boutiques fleurant bon la copie de DVD ait pignon sur rue.

    Sondage éloquent sur le site de la campagne anti-contrefaçon

    Sondage éloquent sur le site de la campagne anti-contrefaçon.

     

     

    L’an II de l’hacktivisme tunisien

    L’an II de l’hacktivisme tunisien

    La communauté hacker tunisienne a initié de nombreux projets dans l'élan révolutionnaire de 2011. Mais derrière, les ...

     “Je ne m’habille plus, je ne regarde plus rien, ironise Azza. On gère notre quotidien grâce à la contrefaçon. Déjà aux États-Unis, ce n’est pas logique, alors ici… Comme dit Godard, ‘pour faire des films, il faut voir des films.” La citation ne déplairait pas à JLG, grand pourfendeur de la Hadopi.

    Ses confrères tunisiens sont les premières cibles de cette contre-campagne, “parce que c’est le plus médiatique et parce que les cinéastes sont les plus virulents défenseurs de la propriété intellectuelle, justifie Slim Amamou. Nous avons commencé par faire du porte-à-porte chez les vendeurs de DVD. Nous leur avons fait signer une pétition contre la propriété intellectuelle”.

    De la journée d’échange, il est sorti “une recommandation pour le secteur qui satisfait les cinéastes et évite la propriété intellectuelle”, se félicite l’activiste. Azza renchérit :

    Il faut penser la Tunisie et pas imposer un modèle étranger.

    “Introduire la notion de Propriété Intellectuelle dans la Constitution à pour unique but de faire disparaitre ce tissu économico-culturel, renchérit Slim, pour mettre en place un nouveau tissu sous le contrôle des multinationales.”

    Durcissement ou pas, une chose est sûre : le site de Bidoun ne risque pas d’être pompé. Sauf à être fan de l’esthétique web des années 90.

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  • Lettre d'un indigné:

     

     

    citation:

    ZAD, Zone à défendre. Mobilisation !!!

    http://manifestation-ultime.forums-actifs.com

     

    Un petit village gaulois, résiste à l'envahisseur capitaliste l'oncle Sam, ici il s'appele Vinci, et croit déja avoir vaincu, en ayant envoyé sur place ses troupes alliés protecteur de sa suprématie.Vinvi c'est 18 milliards de bénéfices par an, c'est une entreprise internationale présente o Chili pour la construction du barrage Belo Monte ainsi que responsable d'une grosse partie de la déforestation en Russie.Allons savoir comment ce groupe à remporté le marché, qui payent les travaux, qui a un interet a ce nouvel aéroport, qui payent les gendarmes ? est ce que ça va encore continuer longtemps de repousser à demain l'envahisseur ... 18 milliards de bénéf par an, et on nous parle de crise, d'augmenter les impots, tva ... ça va un moment, il serait bon que le mougeon se réunissent, ne laissent pas passer ça. 2000 hectares sauvages, des especes protégés, des forets, cabanes, maisons, potager. l'autogestion, l'autonomie, l'indépendance ... fuerza !https://www.youtube.com/watch?v= 1wjSUBKF6Mwhttps://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=w0MN2nb9ofc&NR=1http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

     

    par FA

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    Je suppose que vous connaissez Jonathan Livingstone le Goeland, le livre de Richard Bach!

    Résumé dans Wikipédia : Jonathan , un petit goéland, est passionné par le vol, toujours plus haut et plus vite. Il cherche toujours à améliorer ce qu'il sait faire, tandis que son entourage l'incite à se comporter comme tout goéland qui se respecte - et donc respecter les autres membres de son espèce : ne prendre les airs que pour se nourrir. Jonathan doit poursuivre sa quête en solitaire ; il est chassé du clan. Un jour, il fera de nouvelles rencontres, et prêchera le vol comme une religion...
    "Les messages que Richard Bach a souhaité faire passer se résumerait en une phrase :

    Exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être." Fin de citation


    Comment reprendre notre liberté aujourd'hui?

    La lutte ou l'inaction? Il y a deux sortes de luttes: l'une va s'opposer et renforcer le parti dénoncé, l'autre va se tenir dans une autre position, un autre point de vue, offrant une autre perspective, sans jugement, dans ressentiment, bien au contraire!!!

     

    Contrairement aux idée reçues je me tiens dans l'autre, celle qui ne dit pas sans cesse: ""C'est pas Moi, c'est l'Autre" comme chante l'excellent Abdel Malik!

     

    L'observation, la prise de conscience doit être authentique et cela demande avant tout de savoir se poser des questions pour ouvrir des portes au lieu de rester dans une résistance opposée.

    A tous ceux qui me croient dans la lutte et le combat linéaire, je leur dit que la neutralité n'est pas du tout un état d'inaction. Les illusions  émotionelles d'une lutte remplie de haine sont aussi dépassées que les mirages mentaux de ceux qui prônent l'inaction comme la seule voie du détachement - ou le retour au paradis-!

     

    Je leur demande si justement ce n'est pas là encore une vision archaïque d'opposition dualiste: on oppose le ciel et la terre, le spirituel et la densité. Bref, une vieille opposition qui régit déjà l'inconscient collectif  de notre société religieuse autant qu'industrielle!

    Agir, comme non agir,  peut être non pas un mot d'ordre mais un acte issu du silence, de la paix, du non jugement. La chose la plus naturelle qui soit, cela coule car on ne retient pas sa respiration, comme il m'arrive de partager mes chocolats en ville ou mon sandwich avec le gars assis par terre dans la rue comme je  ferais passer auour de moi  les plats dans les buffets de la fête de la mairie (pour moi  c'est un frère assis là, je ne le range pas dans la catégorie "mendiant") .

    Je dis cela pour vous montrer que non je ne me tiens pas dans un modèle. Mieux encore, je trouve que cette attitude  de remise en question des modèles  personnels propres ( le mien, pas celui de l'autre)  permet un autre point de vue sur notre société.

    On voit alors le jeu des luttes au niveau psychologie:  on voit combien l'humain est propre à réagir sans sortir de la cause première, de ses blessures premières. On voit alors que rompre avec ce déséquilibre revient à retrouver l'enfant interieur, celui qui voit au delà des clivages, des gens blessés qui courrent après l'estime d'eux même. On voit alors combien les opposés, comme les extrêmismes, ne font que se renforcer, s'activer et se nourrir l'un l'autre.

    Ceci veut dire aussi que se vouloir actif ou non actif revient à choisir un extrême, cela ne résout rien. Dans la neutralité l'action ou la non action laissent place à la respiration, au battement du coeur et rejoignent le centre, le tao de Lao Tseu qui n'impose jamais rien sinon il récolte le contraire.

    Cela revient aussi à abandonner le glaive et à prendre l'épée qui pointe la cause sans détruire l'autre ni le blesser, ni l'étiquetter.

     Si Jonathan Livingstone le Goeland veut se dépêtrer de notre marée noire et si nous voulons réouvrir nos ailes réveillons nous à nous même, sans prêcher l'action mais sans non plus prêcher l'abscence d'acte car nous pouvons poser des actes hors de cette guerre. Ces actes ne sont pas des modèles, seulement reprendre notre liberté de valeurs et de choix de vie sans cesser de nous remettre nous même en question, librement, sereinement,  sans prêcher et sans faire de la vie ou de Dieu (qu'on y croit ou pas)  la croix lourde d'une culpabilité , donc d'une lutte sans fin en nous même.

     

    Les indignés ne sont pas de ce monde de guerre économique, voilà pourquoi ils vivent  l'échange, le droit, le partage et le respect des biens communs dans la ville comme dans la nature. Au lieu d'assassiner les gros lobbies immobiliers ils ont juste  rehabilité des maisons fermées par des huissiers pour loger des familles en plein hiver. Ils l'ont fait sans haine mais en pleine consience de la responsabilité et de la vulnérabilité de chacun. Voilà pourquoi ils sont hors lutte partisane ou politicienne. C'est la victoire de notre  enfant intérieur, pas celui de notre enfance mais de cette part de questionnement et d'observation  en nous  qui vit en dehors de toute crainte et de toute attente et qui sait qu'il ne sait rien! L'enfant sait rire et s'émerveiller et ne craint pas de perdre quoique ce soit car il vit dans le jeu même s'il doit reconstruire trois fois son château de sable!

    Alors la patience s'allie à la véritable sapience, celle du coeur qui seul sait vivre hors de la peur.

    Aujourd'hui je pose un acte: je choisis de diffuser pour faire de la pub  la newsletter de Jj Crèvecoeur , ce grand coeur qui, en 2009, a bossé gratos et sans relâche pour dire les mégas intérêts des grands lobbies pharmaceutiques et des  labos et démontrer la logique qui s'emballait lors des vaccinations.

    Il a continué jusqu'au bout, offrant aux gens les données permettant de réfléchir,  d'analyser malgré la chappe de confusion entretenue par réaction dans les médias.

    Pour chaque désinformation il avait maintenu le bras de fer, il les avait examinées une par une avec une synthèse et une analyse toujours approfondie, sans prendre ses lecteurs pour des idiots! La position n'était pas facile,  suscitant ingratitude, mépris et moquerie et parfois lassitude  quand beaucoup vivaient ces évènements au niveau émotionel.

    Il dit aujourd'hui combien il remet en cause l'aspect émotionnel et la tension ( le bras de fer et l'aspect émotionnel) de sa propre lutte, de son action. Chez lui, au Quebec il n'a pas été entendu, pourtant en France les lecteurs ont lu l'aspect non émotif mais les questions scientifiques qui ont laissé aparaitre des erreurs et l'emballement des politiques pour nous vacciner. Cette lecture était hors dualité de la part de certains. Je vous rassure, je n'ai jamais vu Mme Bachelot comme une vilaine méchante infiltrée ni faisant partie d'une catégorie voulant nuire à tous mais comme une femme qui croyait en ce qu'elle faisait.

    Ainsi j'ai vu le genre d'erreur et de logique de la part de notre choix gouvernemental que j'ai tenu à mettre en question, OUI! Par contre l'aspect accusateur de tous les maux vers le gouvernement me paraît réducteur car il y a en deçà une volonté qui s'appuie sur nos propres peurs face à nous même et un orgueil de ceux  qui , grâce à nous, croient savoir mieux que nous ce qu'ils nous faut. Notre erreur est donc de déléguer sans cesse nos valeurs et notre pensée.

    Heureusement en France beaucoup ont su lire hors opposition, librement! Cela tient au rôle et aux facilités des français que de parler librement entre eux des heures entières , même si ils ne sont pas d'accord, tout en restant les meilleurs amis du monde. Libre à vous de comprendre ce que je dis ici! Cela me semble important.

     

    C'est ainsi que malgré sa vision douloureuse ou  au tout début, accusatrice dans cette lutte, je trouve que Jj Crèvecoeur a participé largement à une belle avancée dans notre questionnement et notre réveil, celle de remettre en cause honnêtement  les analyses des experts car celles-ci n'ont pas foi d'ultime vérité! Pas mal je trouve, ...quelle victoire!

    *voir sa lettre sur le vaccin de la grippe A 

    Pour Jj Crèvecoeur: je peux dire que sans relâche il s'est "crevé" de tout son "coeur" ( bon elle est facile), je lui souhaite de vivre plutôt maintenant le "rêve" de son "coeur", celui de l'enfant interieur qui se tient au centre du Tao!

    Aujourdhui il regarde les choses de plus loin (et on le comprend)  mais ne peut s'empêcher de toujours nous poser les questions judicieuses: voir l'article sur Fukushima

    Alors vu ce qu'il a fait pour tous par simple sincérité, je diffuse son boulot d'aujourd'hui avec joie!!!!...

     Lien: des-nouvelles-de-jj-creevecoeur

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  • "[...] toutes les administratrices de la page sont "simultanément averties par Facebook qu’elles risquent la suppression totale de leur compte pour avoir violé les règles du réseau social en partageant un post qui appelle à soutenir Dana Bakdounis sur Twitter". Le post qui a irrité le réseau social disait : "Suivez-nous sur Twitter @UprisingOFWomen. Soutenez Dana avec le hashtag #WindToDana". "Cela soulève des questions sérieuses sur les intentions réelles de la politique de Facebook, écrivent les militantes arabes.[...]"

    article de Courrier international

    Monde arabe : quand Facebook censure les femmes "dévoilées"

      Dana Bakdounis, jeune militante syrienne, a publié sur Facebook une photo d'elle-même sans son voile, dans le cadre de la campagne "je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe". Quelques jours plus tard, le réseau social retire la photo sans explication. Récit.
    Dana Bakdounis montrant son passeport et une feuille qui dévoile son engagement dans la révolution de la femme arabe. Photo issue de la page "The Uprising of Women in the Arab World".
Dana Bakdounis montrant son passeport et une feuille qui dévoile son engagement dans la révolution de la femme arabe. Photo issue de la page "The Uprising of Women in the Arab World".
    S'inspirant du Printemps arabe, une campagne a été lancée le 1er octobre dernier sur Facebook incitant les femmes à se soulever pour défendre leur droit à l’égalité. Le groupe, formé des Libanaises Yalda Younès et Diala Haïdar, de la Palestinienne Farah Barqaoui et de l’Égyptienne Sally Zohney, demande aux participants d'écrire, sur la page Facebook "The Uprising of Women in the Arab World", un message débutant par "Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe" et se poursuivant avec les raisons de cet engagement.

    Au texte est ajoutée une photo de l'auteur du message. Plusieurs centaines d’internautes, des femmes mais aussi un nombre surprenant d’hommes, ont posté des photos d'eux-mêmes avec leur déclaration de soutien, défiant parfois les tabous religieux et sociaux de leur région d'origine. C’est le cas de Dana Bakdounis, jeune militante syrienne, qui publie le 21 octobre une photo d’elle-même (voir ci-dessus) avec une note rédigée et arabe et en anglais : "Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe parce que pendant vingt ans je n’avais pas le droit de sentir le vent dans mes cheveux ni sur mon corps." Sur la photo : une jeune femme aux cheveux courts portant un débardeur et un pantalon et brandissant son passeport sur lequel elle apparaît portant un hidjab noir. La photo a été "censurée" par Facebook cinq jours plus tard sans qu'une explication soit donnée. En sus, le compte Facebook de Yalda Younès, l’une des administratrices de la page "The Uprising of Women in the Arab World" qui a diffusé la photo de Dana, est bloqué.

    Outrés par ces mesures, plusieurs cybermilitants lancent une vaste campagne invitant les internautes à partager massivement la photo de Dana sur les réseaux sociaux. "Le 28 octobre, persuadées que Facebook avait enlevé la photo à tort, d’autant plus que le cliché en question ne comportait rien d’offensant, et voyant que la photo avait déjà fait le tour du web, nous l’avons postée à nouveau. Quelques heures plus tard, Facebook censure à nouveau le compte de Yalda Younès pour sept jours", indiquent les administratrices de la page dans un communiqué. "Pourtant, le 31 octobre, Facebook restitue la photo censurée de Dana sur la page de 'The Uprising of Women in the Arab World', sans explications, tout en refusant de lever le blocage du compte de Yalda Younès", poursuit le texte.

    Deux jours plus tard, toutes les administratrices de la page sont "simultanément averties par Facebook qu’elles risquent la suppression totale de leur compte pour avoir violé les règles du réseau social en partageant un post qui appelle à soutenir Dana Bakdounis sur Twitter". Le post qui a irrité le réseau social disait : "Suivez-nous sur Twitter @UprisingOFWomen. Soutenez Dana avec le hashtag #WindToDana". "Cela soulève des questions sérieuses sur les intentions réelles de la politique de Facebook, écrivent les militantes arabes. Et l’on se demande si la photo 'controversée' de Dana n’est pas simplement une excuse pour faire taire la voix du soulèvement des femmes dans le monde arabe". Elles affirment par ailleurs avoir écrit plusieurs fois à Facebook pour demander des explications, mais n’ont toujours pas reçu de réponse.

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  • article d'OWNI http://owni.fr/2011

    Copyheart, un amour de licence libre

    Le Copyheart créé par Nina Paley véhicule un message : copier est un acte d'amour. Derrière le côté peace & love, ce pourrait être un premier pas vers la sortie du cadre juridique de l'économie de la création.

    Magie de la sérendipité, je suis tombé plus ou moins par hasard sur la licence, ou plutôt sur la non-licence, libre la plus charmante qu’il m’ait été donné de rencontrer à ce jour : leCopyheart.

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