• extrait: " En réalité, je crois que c'est surtout une question de socialisation. C'est-à-dire où est-ce qu'on a été quand on était enfant ? Dans quelle école on est allé ? Avec qui on jouait au foot ? Qui on avait comme copains ?

    Sur le terrain, j'ai pu constater une très grande différence entre des policiers qui avaient grandi dans les quartiers populaires de grandes villes, qui n'avaient pas de préjugés particuliers vis-à-vis des jeunes de banlieue, à l'inverse des policiers qui découvraient la banlieue."

     

    Augustin Scalbert
    Journaliste Rue89
     

    Pendant quinze mois, l'anthropologue Didier Fassin a pu suivre des policiers en région parisienne. Son constat est accablant. Grand entretien.


    Didier Fassin (Andrea Kane)

    Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin est une des figures des sciences humaines en France. Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), il est aussi professeur à l'université de Princeton, aux Etats-Unis.

    Le document qu'il vient de publier aux éditions du Seuil est exceptionnel. « La Force de l'ordre : une anthropologie de la police des quartiers » est une enquête menée durant quinze mois, en deux fois, entre mai 2005 et juin 2007, dans un commissariat d'Ile-de-France, qu'il ne nomme pas.

    En juin 2007, l'administration lui retire l'autorisation qui lui avait été donnée. Mais la matière récoltée était suffisante. Ses observations sont dérangeantes : racisme ou provocations gratuites des policiers, dans un univers où deux camps (jeunes et policiers) s'observent et se mesurent, avec l'avantage de la loi pour les seconds.

    Le constat de Didier Fassin n'est pas « antiflics » comme une lecture rapide de son livre pourrait le laisser croire ; parmi les policiers se dessine la lassitude d'une profession pressée par le pouvoir politique de « faire du chiffre ».

    Pour les habitants des quartiers de banlieue, le travail de cette police visible n'a pour effet que d'exacerber la tension.

    Rue89 : Votre enquête porte surtout sur une brigade anticriminalité (BAC). Quand vous décrivez la journée-type de cette unité spécialisée dans les flagrants délits, vous notez que seul 10% à 20% du temps est réservé à des interventions sur appel de la population.

    Didier Fassin : D'abord, mon travail n'a pas porté uniquement sur les brigades anticriminalité. Il a porté plus largement sur l'ensemble de l'activité d'un commissariat d'une grande circonscription de la région parisienne. J'ai eu l'occasion de suivre le travail de plusieurs unités, principalement celles qui interviennent sur le terrain au titre de la sécurité publique. Pour simplifier, il y a deux types de patrouilles :

    • celles qui sont immédiatement visibles, car elles ont des véhicules sérigraphiés et des policiers en uniformes ;
    • et celles de la BAC, qui sont composées de fonctionnaires en civil dans des voitures banalisées.

     

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  • http://www.humanite.fr/fil-rouge/le-transfert-de-gbagbo-a-la-cour-penale-internationale-souleve-de-lourdes-questions-pcf

    article de l'Humanité:

    Le transfert de Gbagbo à la Cour pénale internationale soulève de lourdes questions (PCF)

     

     

    Le transfert de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale soulève de lourdes questions de droit et de justice mais aussi des questions politiques cruciales sur le rôle de la France en Afrique.

    Des crimes particulièrement graves, des massacres, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis en Côte d'Ivoire par les deux camps en conflit après le scrutin de novembre 2010. Pourtant, seul Laurent Gbagbo est directement poursuivi et incarcéré à La Haye. On se souvient pourtant, par exemple, que plus de 800 personnes (selon la

    FIDH) ont été atrocement massacrées à Duékoué en mars 2011, lors de la prise de la ville par les partisans d'Alassane Ouattara.

    Amnesty International, parmi d'autres ONG de droits humains, a appelé les autorités ivoiriennes et le procureur de la CPI à enquêter sur tous les crimes de droit international commis par toutes les parties. On en est pas là et ce qui domine aujourd'hui est le risque d'une justice des vainqueurs. La crédibilité de la CPI ne sortira pas grandie de cette grave instrumentalisation.

    Laurent Gbagbo est considéré comme le responsable de la crise ivoirienne, des confrontations armées et des violences que celle-ci a entraînée. Mais les résultats des élections de novembre 2010 - pour 20.000 bureaux de vote - furent-ils si évidents, si transparents et si honnêtes alors que les contestations déposées n'ont fait l'objet d'aucune analyse ou enquête sérieuse dans un dangereux contexte de tensions politiques et inter-communautaires qui a dégénéré en guerre civile? Alassane Ouattara «élu» dans de telles conditions, ou plutôt porté au pouvoir par la grâce sarkozienne de l'armée française dans les meilleures traditions néo-coloniales, est-il plus légitime que Laurent Gbagbo?

    C'est ainsi qu'on entretient les hostilités, les désirs de revanche et les guerres civiles de demain. Il faudra s'en souvenir...et il faudra enfin sortir des pratiques de la Françafrique.

    Parti  communiste français

    Paris, le 30 novembre 2011.

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  • MDRR... deux mn à diffuser...
    ou voici comment le FN respecte ses électeurs:
    en les prenant pour des moutons, cons, cons
    et qu'on méprise pire que des chiens...tiens, tiens!!!!

    Marine et ses milliards d'euros ( ben ouaip, y sont milliardaires car ils ont défendus le néo libaralisme amerloque quand ça payait bien....tiens, tiens...
    alors c'est sûr ça paye les démagos très gros ....!!!!!


    www.youtube.com
    Marine Le Pen enregistrée à son insu Elle va perdre en 2012 ! Dans cet enregistrement secret, lors du congrès du Front National de Marine Le Pen à Bordeaux, ...

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  • article à lire sur LEMONDE.FR

    Un développeur spécialisé dans Android, le système d'exploitation de Google pour téléphones mobiles, a révélé l'existence d'un programme installé par des fournisseurs d'accès américains sur des millions de portables, qui enregistre de très nombreuses informations sur l'activité des utilisateurs et les transmet au fournisseur d'accès.


    • CarrierIQ, édité par la société du même nom, enregistre une très grande quantité d'informations, allant des touches activées aux messages envoyés, en passant par les recherches effectuées via le navigateur Internet. Selon CarrierIQ, ce logiciel est déployé sur plus de 140 millions de terminaux, des téléphones Android comme des BlackBerry ou des téléphones Nokia. Le logiciel est présenté comme un outil permettant aux opérateurs d'établir des statistiques sur l'utilisation des téléphones ; il n'est a priori pas utilisé par les opérateurs européens.

     

    • Pour Trevor Eckhart, le développeur bien connu dans la communauté Android qui a révélé l'existence de CarrierIQ, ce logiciel est un véritable service d'espionnage. Après avoir publié un long article sur son blog, le jeune homme, âgé de 25 ans, a reçu une lettre de menaces des avocats de CarrierIQ. Après avoir reçu le soutien de plusieurs organisations, dont la puissante Electronic Frontier Foundation, M. Eckhart a reçu une lettre d'excuses (pdf) de la part de CarrierIQ.

     

    • Dans ce courrier, CarrierIQ affirme que son logiciel sert uniquement à améliorer le fonctionnement des réseaux. Carrier IQ "n'enregistre pas les activations de touches, ne fournit pas d'outils de traçage, et n'inspecte ni ne communique le contenu de vos communications, comme le contenu des e-mails ou les SMS", explique l'entreprise. Mais ce mardi, dans une nouvelle vidéo publiée sur son blog, M. Eckhart démontre, preuves à l'appui, que CarrierIQ stocke bien le contenu des messages SMS. Il enregistre également des données a priori protégées, comme les recherches effectuées sur un navigateur Internet connecté en "https", un mode de connexion sécurisé.

    Le Monde.fr

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