...Je ne sais pas si les tables des marchands du temple ont été déblayées....mais cela a l'air en cours!
"les prêtres sont comme les avions : ils sont dans les journaux quand ils tombent, mais ils y en a tant qui volent ; beaucoup critiquent et peu prient pour eux".
Extraits de http://www.pelerin.com/Videos/Pourquoi-le-pape-a-t-il-sermonne-la-curie
Ce n’est pas la première fois qu’un pape emploie des mots durs à l’égard de la curie. En 1967, année de sa réforme, Paul VI la décrivait comme « une bureaucratie prétentieuse et apathique, uniquement canoniste et ritualiste, un champ clos d’ambitions cachées et d’antagonismes feutrés ».
« La réforme de la curie est un serpent de mer, un sujet qui revient sans cesse dans l’histoire de l’Église, explique l’historien Gilles Ferragu, maître de conférences à Paris X.
Depuis Pie X (1835-1914), tous les papes s’y sont essayés, jusqu’à Jean-Paul II et Benoît XVI. Le pape François aurait été élu pour la mener à bien. La question est : aura-t-il les moyens de le faire ? »
Le surlendemain de son élection, en mars 2013, le pape prenait connaissance du rapport commandé par Benoît XVI sur l’affaire « Vatileaks », qui avait révélé, début 2012, différentes affaires de corruption au sein de la curie romaine, des abus sexuels sur mineurs et le blanchiment d’argent au sein de l’IOR (l’Institution des œuvres religieuses), la « banque du Vatican ». Ce pot-pourri dessine clairement l’enjeu premier des réformes auxquelles s’est attelé le pape François : la transparence.
"""Dès le début de son pontificat, le pape a fait le ménage dans les finances en réformant en profondeur l’IOR et en créant, en février 2014, un secrétariat (ministère) de l’économie pour superviser la gestion du Vatican.
Le mois suivant, il créait une nouvelle Commission pontificale pour la protection des mineurs composés d’experts et de laïcs.
..[...]Mais le pape n’a sans doute pas déjà décidé de toutes les réformes qu’il mènera. Lors de ses vœux à la curie, il disait : « En réalité, l’Église se montre fidèle à l’Esprit saint dans la mesure où elle n’a pas la prétention de le régler ni de le domestiquer – domestiquer l’Esprit saint ! – Il est fraîcheur, imagination, nouveauté. » [...]"
lire l'ensemble dans: http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Le-Pape-nettoie-au-laser-les-quinze-plaies-de-la-Curie-mais-le-message-est-pour-tous
Le Pape nettoie au laser les quinze plaies de la Curie, mais le message est pour tous
Article rédigé par Denis Lensel, le 26 décembre 2014
« Terrorisme des bavardages » pratiqué « toujours dans le dos », « Alzheimerspirituel », « schizophrénie existentielle », « hypocrisie typique du vide spirituel », perte des « sentiments de Jésus », « maladie des cercles fermés », « recherche insatiable du pouvoir » : le style latino-américain très direct du pape François a soufflé en tempête le 22 décembre sous les voûtes du Vatican, contrastant avec le ton feutré des papes précédents qui enrobaient leurs quelques remarques et leurs rares remontrances dans une onction demeurant douce aux oreilles cardinalices.
Il est vrai que la fin du pontificat de l’immédiat prédécesseur de François, Benoît XVI, sans illusions mais plus réservé, avait laissé entrevoir l’étendue hélas importante des intrigues et des manœuvres de la curie romaine, après les dernières années héroïques mais difficiles de Jean-Paul II. Voilà sans doute pourquoi le pape Jorge Mario Bergoglio a versé une douche froide sur ceux de ses proches collaborateurs qu’il considère comme trop tièdes.
Il leur a reproché en particulier de ne plus laisser « piloter la liberté de l’Esprit saint », après avoir « perdu la mémoire de leur rencontre avec le Seigneur ». Ensuite, a-t-il souligné à l’intention de tous les collaborateurs du Saint-Siège, prière… d’aller se confesser avant la messe de la nuit de la solennité de la Nativité, pour retrouver le chemin de la vraie joie, car Noël, pour les chrétiens, c’est une heure solennelle.
La plaie du cléricalisme pour tous
Cette recommandation ne vaut-elle pas d’ailleurs pour tous les catholiques ? Déjà, les papes Pie XII et Paul VI constataient que les « fidèles » perdaient le sens du péché, et donc celui du Bien et du Mal. De quoi perdre, non seulement le Nord mais l’ensemble des points cardinaux…
Les papes Jean-Paul et Benoît, eux, n’aimaient franchement pas la plaie du cléricalisme, mais dont il faut se souvenir qu’elle blesse les laïcs eux-mêmes quand ils se prennent pour des clercs ou quand ils donnent dans l’autoritarisme religieux, tandis que de nombreux clercs piétinent le champ de compétence des laïcs…
Bref, le risque d’incurie générale est pour tous, avec ou sans cardinaux, dans chaque paroisse, bien au-delà de la curie romaine, dans la grande famille de l’Église, parfois guettée par des loups quand les bergers sommeillent sous le ciel étoilé.
Voici le texte intégral du discours du pape François :
http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Le-Pape-nettoie-au-laser-les-quinze-plaies-de-la-Curie-mais-le-message-est-pour-tous